4 Mythes et idées fausses sur le développement durable démystifiés

La vérité sur le partenariat avec vos fabricants pour une chaîne d'approvisionnement durable. 

Les marques et leurs partenaires de production se concentrent de plus en plus sur les efforts de durabilité environnementale, et ce pour de bonnes raisons. Le dernier rapport des Nations unies sur le déficit d'émissionspublié en octobre 2024, révèle que les pays du monde entier n'ont pas réussi à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au cours de l'année écoulée.

Alors que certaines entreprises tentent encore d'établir le bien-fondé d'objectifs ambitieux en matière de durabilité environnementale, de nombreuses grandes marques et leurs fournisseurs déploient déjà des efforts considérables et obtiennent des résultats. Pourtant, il existe des décalages fréquents entre les marques et les installations avec lesquelles elles travaillent tout au long de la chaîne de valeur. Nous avons identifié quatre mythes et idées fausses spécifiques, ainsi que la vérité sur chacun d'entre eux, afin d'aider les marques à établir de meilleurs partenariats avec leurs installations et à travailler à la réalisation d'objectifs communs.

Mythe 1 : L'élimination du charbon est toujours la première (et la meilleure) étape de la décarbonisation de votre chaîne d'approvisionnement

Le charbon est incontestablement l'un des principaux responsables des émissions de carbone dans le monde. Il est donc logique que les marques veuillent l'éliminer complètement de leurs chaînes d'approvisionnement et puissent se vanter que leurs produits sont exempts à 100 % d'énergie charbonnière. Toutefois, cette focalisation sur le charbon peut se faire au détriment d'un impact environnemental encore plus important par le biais d'autres mesures, telles que la pollution de l'eau ou la production d'un excès de déchets. 

Faits: Se concentrer sur la réduction des émissions en général, plutôt que sur l'élimination du charbon, peut non seulement réduire l'impact sur l'environnement, mais aussi s'avérer plus facile et moins coûteux à mettre en œuvre pour les fabricants.

Au lieu de se concentrer uniquement sur l'élimination du charbon, les marques et les fournisseurs devraient collaborer pour créer des bases de référence et des objectifs fondés sur les émissions actuelles et les références du secteur, et examiner comment ils peuvent réduire les émissions - par exemple en choisissant des matériaux différents, en concevant des produits à plus faible impact ou en utilisant des processus de fabrication différents. En adoptant une approche plus holistique et davantage axée sur les données, les entreprises peuvent identifier les possibilités les plus efficaces pour réduire leur empreinte carbone. Elles peuvent ainsi obtenir des résultats concrets plus rapidement et plus facilement qu'en imposant une ligne dure "pas de charbon". 

Mythe 2 : Les réglementations ne feront qu'alourdir les formalités administratives et augmenter les coûts pour tout le monde

La réglementation fait paniquer de nombreuses marques et fournisseurs de l'industrie de l'habillement. Beaucoup considèrent la législation comme un outil émoussé, alors qu'un scalpel précis serait plus efficace. Mais nous approchons du moment où les réglementations qui dictent les pratiques de durabilité environnementale émergeront pour permettre à l'industrie d'avancer de manière significative. Le paysage réglementaire mondial actuel est un patchwork de règles différentes, ce qui peut en fait nuire aux fabricants qui accordent la priorité à la durabilité. 

Faits: L'harmonisation des réglementations en matière de durabilité permettra d'uniformiser les règles du jeu et d'empêcher les marques de rechercher des moyens moins coûteux et plus nocifs d'obtenir les produits dont elles ont besoin.

Dans le même ordre d'idées, les établissements qui œuvrent déjà en faveur de la durabilité auront une longueur d'avance sur les autres lorsque la réglementation entrera en vigueur. Elles peuvent déjà satisfaire aux exigences obligatoires, voire les dépasser, sans avoir à modifier leur structure tarifaire ou leur processus d'établissement de rapports. D'autres, qui sont peut-être l'option la moins chère aujourd'hui, devront rattraper leur retard et augmenter fortement leurs prix pour se mettre au diapason de la législation.

Mythe 3 : Le meilleur moyen pour les marques d'atteindre leurs objectifs en matière de développement durable consiste à imposer le comportement de leurs fournisseurs.

Les marques peuvent être tentées d'imposer à leurs fournisseurs des pratiques ou des technologies spécifiques en matière de développement durable, et elles pensent souvent qu'il s'agit de la meilleure approche. En réalité, le fait d'exiger une pratique spécifique peut avoir des conséquences inattendues qui se traduisent par des opérations moins durables, et non plus.

Faits: De nombreux fabricants de niveau 1 (et au-delà) ont leurs propres objectifs environnementaux et travaillent depuis des décennies pour les atteindre. En tant qu'experts de leurs opérations et de leur paysage, les fabricants ont des objectifs fondés non seulement sur la science et les données de leurs propres installations, mais aussi sur les réalités des sites dans lesquels ils opèrent. Au lieu d'imposer des mandats, les marques devraient commencer par demander à leurs fournisseurs comment ils abordent le développement durable et ce que le partenaire de la marque peut faire pour contribuer à l'approfondissement de ces efforts. Un dialogue bilatéral entre les marques et les fournisseurs est le meilleur moyen de maximiser l'impact environnemental dans le cadre d'une chaîne d'approvisionnement mondiale complexe.

Mythe 4 : Les marques devraient fixer des objectifs uniformes et exiger de tous les fournisseurs qu'ils les atteignent 

S'il est essentiel de fixer des objectifs en matière de développement durable, les marques doivent se garder d'imposer des normes uniformes à l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement sans tenir compte des mesures de référence des fournisseurs et des progrès accomplis à ce jour. Par exemple, si l'on travaille avec un fabricant qui se concentre sur le développement durable depuis des années et qui dépasse déjà les normes de référence du secteur, il n'est pas réaliste - et probablement irréalisable - d'exiger une réduction supplémentaire de 50 % des émissions de carbone.

Faits: Pour les marques qui privilégient la collaboration avec les fabricants les plus durables, il est essentiel d'avoir une conversation avec le fournisseur au sujet de son approche et de prendre en compte sa propre histoire, y compris sa base de référence et les progrès qu'il a déjà accomplis, avant d'imposer un objectif. Plus une installation se rapproche de zéro émission, plus les améliorations progressives seront faibles. Les marques pourraient, par inadvertance, exclure de travailler avec les usines les plus durables en ne choisissant que celles qui peuvent réaliser des réductions à deux chiffres d'une année sur l'autre.

Pour briser les mythes sur le développement durable, les données primaires sont essentielles 

En l'absence de données réelles sur leur chaîne d'approvisionnement, les marques peuvent, à juste titre, tomber dans le piège de ces mythes courants sur le développement durable. Avec ces données, cependant, un tout nouveau niveau de collaboration entre les marques et leurs partenaires de fabrication s'ouvre. Worldly est la plateforme qui permet aux marques et aux installations de suivre et de partager les données dont elles ont besoin pour prendre des décisions éclairées et fixer des objectifs significatifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l'utilisation de l'eau, des déchets, et plus encore. Découvrez comment et commencez dès aujourd'hui.